Roxane Lussier, poly-artiste, multi-talentueuse

Elle a fait le saut de la Montérégie à Dunham en 2006, pour faire ensuite faire quelques pas de plus jusqu’à Cowansville où elle habite désormais.

Son père faisait de la musique et sa mère aimait les arts visuels. Roxane a grandi en mariant différentes formes d’art, les façonnant à sa manière, en se les appropriant pour les retransmettre à qui y est sensible. « J’ai toujours dessiné et j’ai fait de la musique très jeune, raconte-t-elle. J’ai étudié en arts plastiques au cégep et j’ai fait un BAC en enseignement des arts. » Roxane a enseigné un peu dans les écoles traditionnelles, mais sa nature hors normes l’a plutôt amenée vers l’école alternative. « Je donne des ateliers d’arts visuels aux enfants, mais aussi aux enseignants », dit-elle.

Artisane de la plume

Roxane dessine toujours. À l’encre noire et en variant ses outils: crayons à encre pigmentaire, plume et encre liquide, pinceaux en bambou, etc. « Mon style est assez proche de la bande dessinée, explique Roxane. Les scènes sont réalistes, mais je vais aussi dans la symbolique avec une série nommée Omen de Chamane. » Roxane ne fait pas que dessiner, elle coud aussi – utilisant uniquement des matières naturelles et recyclées – et fait de la sérigraphie (Coussins en forme d’étoile, créatures de lapins, de renards, de poules, …)

Vous aurez la chance de jeter un œil sur ses créations lors du marché de Noël de Cowansville auquel Roxane participera pour la première fois. C’est d’ailleurs sa jolie plume qui tracera le dessin pour le concours de coloriage du marché. Elle sera là les 2 et 3 décembre avant de se joindre aux artistes et artisans du Marché de Noël des pas pressés de Dunham, les 16 et 17 décembre. D’ailleurs, Roxane n’aime pas trop ce clivage que certains font entre artistes et artisans. « Les artisans sont des artistes et vice versa, dit-elle. Personnellement, j’aime absolument tous les métiers qui découlent de l’art. »

N’essayez pas de classer Roxane Lussier dans une catégorie distincte. Elle trouvera toujours le moyen d’en sortir et de vous étonner. Pour en avoir une petite idée, allez faire un tour sur sa page Facebook et son compte Instagram. Ou mieux, allez la rencontrer à l’un ou l’autre des marchés de Noël auxquels elle participera.

Et demain?

« Je vois l’avenir avec enthousiasme, dit Roxane. J’ai l’espoir que mes œuvres voyagent, soient vues et soient achetées. Dans l’avenir proche, il est question de diffuser et vendre sur le Web. » Bien qu’elle ne soit pas encore tout à fait à l’aise avec cette façon de faire, Roxane convient que les arts visuels bénéficient désormais d’une grande visibilité sur Internet. « Peut-être plus que dans un centre de diffusion ou une galerie, estime l’artiste. Cette expérience de visite d’une exposition ne sera pas remplacée par le virtuel. Elle sera différente. J’aspire aux deux, exposer dans le vrai et dans le virtuel. »

Roxane souhaite également demeurer impliquée dans un projet d’éducation artistique pour les jeunes, en parallèle avec ses propres projets créatifs, et voyager en famille. « Et dans un avenir lointain, j’espère que mon corps sera toujours assez fort et souple pour me permettre de dessiner, de créer. Je ferai une tite vieille espiègle avec un crayon à la main, jusqu’au bout! »