Cornes et Sabots, une fromagerie créée avec amour

On pourrait dire que les fromages de Cornes et Sabots ont les valeurs à la bonne place! Car derrière ces produits, il y a beaucoup de travail, mais surtout beaucoup de persévérance, de volonté et de la passion.

Lui avait travaillé dans le milieu du cinéma, elle pour un service de traiteur; les deux avaient eu un restaurant ensemble à Vancouver, mais aucun n’aurait pensé alors à devenir un jour fromagers!

En 2011, Jean-François a convaincu Nicola de venir s’établir au Québec (lui est Québécois, elle originaire de l’Inde). Après un an passé à Montréal, ils ont décidé de déménager à Notre-Dame-de-Stanbridge. Leur intention? Devenir le plus autosuffisants possibles. Ils ont eu des poules, des oies, des agneaux, des chèvres…

Les chèvres, c’était d’abord pour la viande. Mais quand Nicolas et Jean-François ont découvert que l’une des six bêtes était une femelle, l’idée du fromage n’a pas tardé à s’esquisser. « On n’avait aucune expérience en transformation, explique Jean-François. On s’est informés, on a lu, fait des recherches. On est allés visiter des fermes, parler avec des experts, suivi des formations, construit un bâtiment pour la fromagerie… » Bref, Nicola et François ont travaillé très fort pour mener à bien leur nouveau rêve.

Un rêve porté par l’affection qu’ils ont pour les chèvres, et par le fait surtout de vouloir fabriquer des produits naturels, avec le moins de manipulation possible, sans pesticides, herbicides ni OGM. « Nous avons une trentaine de chèvres, et bientôt une quarantaine, et elles sont libres d’aller paitre dans les pâturages à leur guise. » Deux ânes agissent comme les gardiens du troupeau tout en prenant soin de débarrasser les pâturages de certains parasites en broutant plus près du sol que les chèvres. Ils se chargent aussi d’éloigner les coyotes. Au travers ces pâturages, quelques poules pondeuses qui vont ici et là… « Cette façon de faire est importante pour nous, dit Jean-François. C’est pourquoi on souhaite rester « petits », pour préserver cet élevage écologique. »

Des fromages exclusifs

Pour l’instant, la fromagerie Cornes et Sabots offrent deux fromages : le feta au lait cru et La Corne pointue, une fromage de type Chevrotin, à pâte pressée non cuite, semi ferme et à croûte lavée. « On l’a d’abord conçu parce qu’on aime ce type de fromage, dit Jean-François. C’est seulement plus tard qu’on a appris qu’il n’en existait pas d’autres comme ça au Québec. » L’an prochain, les deux entrepreneurs vont travailler sur un cheddar. Leur troisième création. La dernière? « Ce qu’on aime, c’est de perfectionner nos produits, dit Jean-François. Et de le faire en prenant notre temps. » La dernière donc, pour quelque temps du moins!

Malgré leur jeune âge, les fromages de Cornes et Sabots ont déjà fait leur place dans le milieu. Par exemple, on peut les trouver à la Fromagerie Hamel et la Fromagerie Atwater à Montréal. En plus de la boutique de la ferme, ouvertes les samedis, plusieurs points de vente se trouvent dans la région, comme La Rumeur Affamée à Dunham et la Fromagerie des Cantons à Farnham. En 2019, on a aussi de bonnes chances de trouver les fromages de Cornes et Sabots dans les marchés publics des environs.

Et d’ici là? Direction Dunham les 15 et 16 décembre, au marché de Noël Les Pas Pressés.

C’est certainement un cadeau à vous faire!