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Caroline Lanctôt-Benoit : Joaillerie polymorphe

Ce texte fait partie d’une série d’articles sur les artistes qui participent aux différents marchés de Noël de Brome-Missisquoi

Les Transformers et les Bionicles ont leur équivalent dans l’univers beaucoup plus doux des bijoux. Caroline Lanctôt-Benoit les a imaginés puis créés.

C’était un bracelet mais voilà qu’en ajustant sa chaîne, il se transforme en collier, court ou long. Le bijou qui l’orne est réversible, serti de topazes d’un côté, uniquement constitué de métal brossé ou martelé de l’autre côté. C’est quelque chose comme quatre bijoux en un!

Avec la compétition, il faut bien se démarquer note l’ingénieuse Caroline Lanctôt-Benoit. Mais c’est aussi parce qu’elle aime profondément et depuis longtemps sa pratique artistique qu’elle favorise la recherche, le renouvellement perpétuel, autant dans le design que dans les techniques. Bien sûr, elle a aussi étudié les qualités physiques des pierres. « J’en apprends toujours, confie la joaillière. Ce sont des heures de plaisir en recherches, en esquisses et en tests. »

Mais quelles que soient les tendances qui émergent ou se profilent dans sa pratique, la finesse et la délicatesse des pièces constituent sa marque de commerce. « Et, ajoute Caroline Lanctôt-Benoit, je fabrique des bijoux qui me ressemblent, que je trouve beaux. »

 

Le sens et la durée

Un bijou, c’est plutôt petit mais souvent lourd de sens. Caroline est bien placée pour le savoir, d’autant plus qu’elle restaure et conçoit très souvent des pièces sur commande.    « Il y a la symbolique des pierres selon la culture, dit Caroline, un bijou peut par exemple représenter l’aboutissement d’une vie, un nouveau départ ou la naissance d’un enfant. Le simple fait de faire restaurer une bague a parfois une signification très profonde. » Caroline Lanctôt-Benoit se dit touchée de faire partie de ce processus, qui passe souvent par des rencontres émotives, empreintes de confidences.

L’orfèvrerie et Caroline, c’est un mariage de jeunesse. « Très jeune, rappelle-t-elle, c’était mon hobby. Je faisais des bijoux pendant que mes amis faisaient du vélo. » Un hobby oui, mais un métier? Pour la sécurité, elle complète donc un bac en administration profil marketing mais finit par replonger en orfèvrerie. Et elle sait très tôt qu’elle a fait le bon choix. Sa pratique lui permet d’être proche de sa famille, alors que ses enfants viennent jouer dans son atelier. À d’autres moments, elle apprécie l’équilibre entre son travail solitaire et la foule des salons de métiers d’art. « J’ai, dit-elle, un grand plaisir à rencontrer les gens, à sonder leurs goûts et les tendances, à expliquer les différences entre l’artisanat et la production faite en Chine. »

La proximité est importante et féconde pour Caroline. C’est cette dernière qui lui suggère de faire des bijoux confortables, qui ne s’accrochent pas. De créer aussi des bagues, des bracelets et des colliers pour ceux et celles qui ont des poignets ou des doigts de taille non conventionnelle.

 

Au Marché de Noël cette année

Caroline Lanctôt-Benoit a créé spécialement pour le Marché de Noël un flocon de neige en argent sterling, serti, selon les modèles, de topazes, de saphirs de péridot ou de grenats, toutes pierres choisies, explique-t-elle, « pour faire écho au côté givré, tellement blanc, qu’il en devient bleu, du flocon. Comme quand on se lève le matin. » Ce bijou sera offert avec un choix de chaînes de différentes longueurs, pour le porter en pendentif ou en bracelet.

Caroline participera à l’événement Roche papier ciseaux du 8 au 11 décembre à Bromont.

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