La Belle Alliance, un goût prononcé pour l’authenticité
Sur le chemin Fulford, à Shefford, il y a cette immense maison qui, loin de s’imposer au paysage, l’ennobli. L’harmonie règne. Les montagnes de Bromont et de Sutton notamment dessine un horizon tout en beauté. Une vue que permet le fait que le vignoble soit niché en hauteur. Il y a l’impressionnante maison, mais aussi la grange, l’étang, les vignes…
Photo: David Chapman
D’abord dire que ça me fait toujours plaisir d’être accueilli par un chien sympathique, surtout lorsqu’il s’agit d’un magnifique braque de Weimar. Encore plus plaisir d’être reçue par Carolyn et Brock Dagenais, le couple qui s’est profondément enraciné dans la région il y a à peine deux ans. « On cherchait à vivre autre chose, à faire un changement dans notre vie », dit Brock. Plus qu’un changement, c’est un virage à 180 degrés que le couple a entrepris. Ils habitaient Edmonton, il était avocat, ils cherchaient à acheter un château en France pour le rénover… pour finalement aboutir dans les Cantons-de-l’Est! « On a vu la place sur Internet et on l’a aimée tout de suite », dit Carolyn.
Des débutants… aguerris
Ce n’est qu’en posant les pieds sur leurs 258 acres de terre que les Dagenais ont eu l’idée d’en faire un vignoble. Expérience en viniculture? Zéro. Mais l’amour du bon vin était là. La détermination. La volonté. Et la passion. « Pas la passion, l’obsession! », lance Brock. Beaucoup, beaucoup de recherches, d’échanges avec des œnologues et divers experts, de dégustations des vins d’autres vignerons de la région… Puis, de la petite cuve de 50 litres qui a servi aux mille et un essais – « pas question de vendre du vin qu’on n’achèterait pas nous-même », dit Brock -, les nouveaux vignerons ont acquis d’immenses cuves de la meilleure qualité, tout droit venues d’Italie. « On souhaitait, dès le départ, avoir le meilleur équipement possible qui nous aiderait à assurer la qualité de nos produits », explique Carolyn.
Mais le rouge (L’Amour), le rosé (Entre Nous) et le blanc (Toujours), sont le résultat de bien plus que les cuves dans lesquelles ils ont été créés. Brock me propose une dégustation. Il est 10 h. Mais je suis une professionnelle alors je me lance. À noter que I don’t speak wine. Je ne suis pas une connaisseuse et je ne maîtrise pas les termes exacts pour décrire ce que je bois. Je sais en revanche reconnaître un bon vin. Une gorgée de blanc, doux mais avec un petit kick de fraîcheur. C’est presque l’extase. Vraiment. Je ne suis pas rouge, mais, ici, L’Amour est… authentique. Tout comme le rosé d’ailleurs qui ne goûte à aucun autre rosé que j’ai bu. Moins sucré, plus… affirmé? Brock m’explique qu’il n’essaie pas de trafiquer ses produits; il tente plutôt de s’ajuster avec leurs réactions naturelles. Des vins francs, vrais, bons. Tout simplement.
Un vin orange est sur le point d’être disponible. « On prend des raisins blancs, mais avec les techniques qu’on utilise pour le rouge », explique Brock. Je n’ai malheureusement pas pu y goûter. Je vais être OBLIGÉE de revenir. D’ailleurs, vous devriez aussi vous faire une obligation de venir à La Belle Alliance. Parce que la beauté du site, la gentillesse des proprios, la jolie face du braque, les visites guidées, les dégustations, et les précieuses bouteilles que vous ne manquerez pas de rapporter.
La Belle Alliance
239 chemin de Fulford, Shefford
Labellealliance.ca
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