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Le vignoble de l’Orpailleur, 35 ans de passion… et de bons vins!

L’Orpailleur est l’un des premiers vignobles à avoir vu le jour dans la région. Il est aussi l’un des plus connus, et ce n’est pas sans raison. La passion, l’excellence et la détermination sont les principales assises de cette entreprise qui fête cette année ses 35 ans.

L’Orpailleur, c’est le rêve un peu fou de deux fils de vignerons, Hervé Durand et Charles-Henri De Coussergues, originaires du sud de la France. Ça faisait un moment que Hervé souhaitait mettre sur pied un vignoble et c’est dans la vallée de Dunham qu’il voulait le faire. Charles-Henri l’a suivi, pensant toutefois ne rester qu’environ un an, le temps de démarrer l’entreprise. Trente-cinq plus tard, il y est encore. Comme s’il avait planté son cœur dans la même terre que ses vignes.

Les deux hommes se sont associés à deux Québécois, Frank Furtado et Pierre Rodrigue, et ensemble ils ont travaillé à rendre ce qui était initialement une ferme, le réputé vignoble que l’on connaît aujourd’hui. Cette aventure, qui dure maintenant depuis 35 ans, a toutefois connu des débuts pour le moins modestes.

Beaucoup de passion et de détermination

Au commencement, Charles-Henri vivait dans la maison de ferme tandis que le hangar qui jouxtait cette dernière abritait les installations pour faire le vin. Il fallait également faire face aux hivers et trouver le moyen de passer au travers sans trop de heurts. C’est grâce à leur passion, à leur détermination et à leur créativité que les amis ont réussi à aller de l’avant, notamment en trafiquant divers outils pour les adapter à leurs besoins (par exemple, au début, ce sont les cuves destinées aux usages de la ferme qui servaient à garder le vin!). Il fallait beaucoup de cœur pour arriver à leur objectif : créer un vin de qualité. Il fallait aussi beaucoup d’inventivité pour rentabiliser l’entreprise puisqu’à cette époque, les vins québécois n’étaient pas vendus à la SAQ. C’est pourquoi, dès 1985, Charles-Henri a eu la brillante idée d’ouvrir ses installations au public afin de pouvoir vendre les vins, mais aussi pour « éduquer » les gens sur les vins québécois. Pour leur expliquer en quoi ceux-ci méritaient leur attention et, de façon plus large, faire la promotion des produits d’ici. Une mission d’éducation qui, aujourd’hui encore, prime au vignoble de l’Orpailleur.

 

Le saviez-vous? C’est à cause de Gilles Vigneault si le vignoble s’appelle aujourd’hui l’Orpailleur. Une légende veut qu’à une certaine époque, la région ait accueilli des prospecteurs d’or… qui n’auraient finalement jamais trouvé l’or en question! En rappelant cette légende aux propriétaires, le célèbre poète et chansonnier les a comparés à des orpailleurs, soit des chercheurs d’or.

Et l’avenir?

Bien que le vignoble produise désormais 200 000 bouteilles par année, la demande de rosé et de vin gris l’an dernier a largement dépassé l’offre. Résultat: rupture de stock. L’ambition des propriétaires n’est toutefois pas de faire l’Orpailleur le plus gros vignoble qui soit, loin de là. L’accent est avant tout mis sur la qualité. Pas question d’augmenter la production si la qualité ne suit pas. L’entreprise s’est toujours agrandie vigne par vigne, et c’est ainsi qu’elle continuera à le faire. Pas question non plus de vendre, et ce, même si des propositions sont parfois déposées sur la table. Le vignoble de l’Orpailleur est avant tout une affaire de cœur et une affaire de famille. Déjà, certains des petits-enfants y travaillent. La relève est assurément bien présente. Pour notre plus grand bonheur.

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