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Marc Cournoyer : Au coeur du verre

Ce texte fait partie d’une série d’articles sur les artistes qui participent aux différents marchés de Noël de Brome-Missisquoi

J’étais encore dans le cadre de la porte de l’atelier du vitrailliste Marc Cournoyer et déjà on avait parlé de la mort, du roi Theoden dans le Seigneur des Anneaux, de quoi d’autres…

Une fois dans son salon, nous sommes restés un temps dans des considérations philosophique. « Une matière qui est à la fois solide et translucide, analysait Marc, parlant du verre, c’est métaphysique ! »

Mais la contemplation n’empêche pas l’action, et Marc Cournoyer n’est pas qu’un homme de mots. Comme son père avant lui, homme à tout faire, c’est quelqu’un de singulièrement habile de ses mains, qui possède l’intelligence de la matière et l’amour de la perfection.

Plus jeune, il se destine un temps à la ferronnerie mais à l’époque, à Montréal où il demeure, la formation ne se donne pas. Tout en travaillant comme serveur, Marc crée des bijoux d’inspiration médiévale, s’initiant à la soudure et au travail du verre, qui deviendront plus tard essentiels dans sa démarche.

C’est par essai et erreur qu’il acquiert la maîtrise du vitrail. En autodidacte, mais en fait, en mettant beaucoup à contribution les savoirs et la patience de Bernard Noël, un vendeur de la Verrerie d’art Classique qui deviendra son ami.

Fondée il y a 20 ans, l’entreprise de Marc Cournoyer, Studio Vitriol, est aujourd’hui située à Philipsburg. On y pratique la création, notamment sur commande, mais surtout la rénovation.
 

Au service

 
Quand il exécute une commande, le vitrailliste, par le biais de ses techniques et ses connaissances, « participe aux désirs de ses clients, devient l’exécutant de leur imagination».  La lumière – et l’ombre – est tellement importante souligne Marc Cournoyer qu’avec le vitrail, on entre dans l’intimité des gens. Un travail d’impact qui appelle à la minutie d’autant plus qu’il est pour la postérité. « Un vitrail dit Marc, c’est fait pour être beau durant 100 ans. »

Il est particulièrement fier d’une oeuvre qu’il a créée pour une demeure cossue de Montréal. Il s’agissait d’une célébration de la Sicile, dont le propriétaire est originaire. Pour réaliser ce vitrail dont les dimensions, le positionnement et les courbures représentaient un défi technique, le vitrailliste a lu sur l’histoire de cette île et a tenu à représenter la mixité des cultures qui y est si particulière. « J’aime, dit-il, trouver une histoire à chaque chose que je fais, à lui donner une âme. »
 

Rigueur

 
La restauration offre d’autres défis. Il faut retrouver les matériaux originels, verre mais aussi cuivre, plomb ou bois, reproduire leur altération par la pollution, le vieillissement. Marc Cournoyer se souvient d’avoir travaillé durement pour reproduire avec de la peinture de vitrail, qu’on appelle grisaille, la couleur exacte du pied d’un Archange Gabriel posant sur une tête du serpent.

Quand il se procure ses matériaux, vagués, ondulés ou opalescents, l’artisan, ne se contente pas du code désignant celui-ci mais inspecte chaque spécimen un par un sous tous les angles.

Au Salon des métiers d’art de Saint-Armand, Marc Cournoyer présentera des petites figures, comme des anges, des sapins, qu’on peut accrocher près d’une source de lumière. Il offrira aussi de petits vitraux à caractère
abstrait montés sur des cadres de vieux bois.

«  Le verre, dit Marc, c’est dur à battre comme matière. »

Il sera possible de rencontrer Marc Cournoyer et de se procurer ses vitraux lors du Salon des métiers d’art de Saint-Armand qui aura lieu à au Centre communautaire de Saint-Armand.

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